portrait
Né à Paris, le 29 septembre 1917, dès son plus jeune âge Guy Luypaerts semble destiné à la musique.
Avant la guerre, il a joué comme pianiste de jazz dans des formations très citées à l’époque telles que : Willy Lewis avec des instrumentistes comme Spider, Bill Coleman etc.
Pendant la guerre, il est affecté au théâtre aux armées où il devient l’accompagnateur de Charles Trenet. C’est cette vedette qui lui crée sa première chanson « Près de toi mon amour ». Il a continué par la suite à faire la plupart des accompagnements d’orchestre en disques de cette vedette, en tant que Chef.
1940 le trouve en zone Sud, à Toulouse où il forme un orchestre pour accompagner des Spectacles de music-hall au Plaza. C’est là qu’il rencontre Jo Bouillon et devient son arrangeur.
A Marseille, dans un restaurant, il compose sur la nappe « Métamorphose » qui devait devenir une de ses plus jolies mélodies. Elle a été interprétée par Camille Maurane, Professeur de chant au Conservatoire de Paris. La même année, il compose « Monde ».
En 1942, il remonte sur Paris, où il devient le pianiste arrangeur de Richard Blareau. Mais Guy Luypaerts a l’idée de former un quintette dont la composition est peu banale : Alto à cordes, Céleste, Accordéon, Contrebasse et Guitare. C’est avec cette formation qu’il lance ses premiers succès : « Ballade des Petits Lutins », « Rêver », « Libellule », etc.
Il enregistre chez Polydor et accompagne Edith Piaf pour ses récitals et ses enregistrements. On commence à le remarquer pour sa manière très personnelle d’orchestrer. Authentique musicien, auteur de chansons bien écrites, il collabore avec Georges Ulmer. Le résultat de cette collaboration est un succès international : « Pigalle ».
A la libération, il est appelé à la R.T.F. par M. Bervily qui lui demande une série d’émissions de Musique Symphonique Légère dont il devra écrire les arrangements, pour un Orchestre de 50 Musiciens dont il est le chef.
Deux ans plus tard, Guy Luypaerts, qui commence a être connu, entreprend une longue tournée à l’étranger.
Pour la firme « Capitol », il enregistre entre autres quatre Albums de : Gershwin - Rodgers - Irving Berlin - et Cole Porter, dans une série intitulée « Portraits Symphoniques ».
Cole Porter, tient à cœur de le féliciter personnellement pour la qualité de ses arrangements et de son interprétation.
Encouragé par ce succès, Guy Luypaerts rentre en France et en 1950 donne un récital au Palais de Chaillot avec le concours de la R. T.F. Il donne ensuite deux concerts à Monte-Carlo avec l’orchestre Symphonique de la R.M.C. - 33 Concerts publics donnés à Bruxelles avec un Orchestre composé des éléments de l’Orchestre National Belge et de la Monnaie. 6 concerts publics à la Gaité Lyrique à Paris avec la N.A.S.P. composée de Solistes tels que : Maurice André, Maurice Suzan, etc. 3 concerts publics à la radio belge. 2 Concerts à l’Opéra de Lille, 2 concerts au Capitole de Toulouse, avec en soliste Daniel Wayenberg.
C’est à l’époque qu’il compose un Concerto pour Piano et Orchestre, créé par Françoise Petit, puis une symphonie. Il en envoie le premier mouvement à Mr. Martinon qui le programme le 8 mars 1952 aux concerts Lamoureux, sous la direction de Jean Foumet.
Il écrit une « Rapsodie » sur des « Thèmes Juifs » qu’il dirige avec les concerts Colonne au cours d’un concert donné au théâtre du Châtelet avec Daniel Wayenberg.
Il remporte un prix à Deauville en 1950 avec une chanson intitulée « Maia » créée par André Claveau et un autre prix en 1952 avec la chanson « A Compostelle » créée par Annie Cordy.
Il écrit la musique du Film « Etoile sans lumière » (Edith Piaf), une série de 39 Films pour la Télévision Américaine.
La radio de Stockholm fait appel à lui pour 2 Concerts avec le Radioorchestem.
Guy Luypaerts, a écrit la musique du Ballet « Structures » sur un argument de Claude Bessy et André Chanu.
En 1963, il remporte avec l’œuvre « Eclosion » le 1er Prix du Concours International de Musique Symphonique Légère organisé par L’O.R.T.F.
En 1971, Guy Luypaerts crée L’Association Symphonique de Musique Légère (Loi 1901) et fait des concerts dans la périphérie de Paris. En 1974, il donne 2 Concerts à la Salle Gaveau, présentés par Bernard Gavoty. Il obtient que le Ministère des Affaires Culturelles fasse des commandes pour l’association, à des Compositeurs tels que : Paul Misraki, Alex Siniavine, Wal-Berg, François Rouber, Camille Sauvage.
Guy Luypaerts qui a enregistré la plupart des accompagnements de Charles Trenet enregistre en 1975 avec l’artiste « La Mer » dans une orchestration nouvelle.
En 1976, Guy Luypaerts obtient une récompense au « Castlebar International Song Contest avec L’oeuvre « Jeux de Dames » qu’il a dirigée avec l’Orchestre de Dublin.
En 1977, il remporte dans les mêmes conditions le 1″ Prix de la Light Music avec une oeuvre intitulée « Seagulls » également à Castlebar.
Le 8 Mai 1977, il donne avec son association et les Choeurs de L’Ile de France un concert en L’Eglise Saint Louis des Invalides. Très enthousiasmé après ce concert, voici ce qu’écrivait le Père Fougerousse, Aumônier des Invalides à M. d’Omano et M. Chirac. « Un Concert de la plus haute valeur artistique, dans un style nouveau, tout à fait propre à renouveler le répertoire de nos Manifestations Musicales et y attirer de nouvelles couches de la Population Parisienne ».
Devant le succès remporté par une « Gospel Rapsody » écrite par Guy Luypaerts pour Choeur, Orgue et Orchestre et programmée lors de ce Concert, il écrit aussitôt après une « Gospel Rapsody » n° 2, Commande de l’Etat.
Depuis la regrettable disparition des Orchestres Symphoniques de Musique Légère, Guy Luypaerts se tourne vers L’Orchestre d’Harmonie, qui reste un des derniers défenseurs du répertoire populaire et écrit une suite intitulée « Evergreen », dont il réalise l’enregistrement avec l’Orchestre de la Police Nationale sous la direction de Pierre Bigot.
Après « Evergreen », commande de l’Etat, il réalise avec le même Orchestre, «En Souvenir de… », suite symphonique sur les grands succès de 1942 de Guy Luypaerts.
En 1984, Guy Luypaerts est lauréat du 10e concours de l’Union Européenne de Radiodiffusion d’œuvres Nouvelles pour Harmonies, avec une oeuvre intitulée « L’Union fait la force ». Concours à Oslo (Norvège)
En 1987, la SACEM lui attribue le Prix de la Musique Symphonique Légère.