portrait
Jacques Ibert (1890-1962)

« Si l’on voulait dessiner le portrait d’un français de vieille souche, courtois et racé, on demanderait à Jacques Ibert quelques séances de pose. » C’est en ces termes que s’exprimait Bernard Gavoty à propos du compositeur et organiste. Français, il l’est assurément, car pour défendre sa patrie, il ose tout. D’abord réformé, il s’engage comme brancardier infirmier et rejoint le front dès novembre 1914. Réformé à nouveau à cause d’une paratyphoïde, il rengage alors dans la marine et accède au rang d’officier en 1917. Jusqu’à la fin du conflit, il servira à Dunkerque et ne cessera pas de composer.
En juillet 1918, il compose ce choral pour orgue qui porte en exergue la mention « Aux héros de la Grande Guerre » et rappelle que : Les âmes des justes sont dans la main de Dieu.
Jacques Ibert obtiendra le Premier Grand Prix de Rome en 1919 lorsqu’il est encore sous les drapeaux.
Ce choral est interprété sur l’orgue de Saint-Louis des Invalides dont Bernard Gavoty fut titulaire pendant près de 40 ans.

Choral – Justorum animae in manu dei sunt (1918)
Source: Alexandra Laederich – photo coll. Jean-Claude Ibert